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Les anciens présidents vous parlent

En fait, plusieurs activités ont découlé de ce que l’on appelait à l’époque la section des grands du patro Saint-François Xavier, devenu par la suite La Ruche.

Avant l’Arel’s club, il y avait le patro.

Il a changé de nom lorsque les pères jésuites ont vendu les bâtiments pour y laisser construire le GB. Il y avait des activités sportives et des autres. Finalement, nous avons fait plusieurs fois de la marche. En profitant des festivités de la fête du maitrank, j’ai eu l’idée de faire une marche du maitrank. Personne ne l’avait fait et il n’existait rien.Nous avions déjà effectué plusieurs marches sans savoir qu’il existait à l’époque un autre groupuscule de marcheurs mais nous n’avions aucun contact avec eux. Je ne sais plus exactement qui en faisait partie. Pour pouvoir organiser la marche, nous avons dû nous affilier à la F.F.B.M.P. et à l’I.V.V. Le premier comité s’est tenu, si je me souviens bien, en 75 - 76. Il y avait Pierre Dion, Jacques Krier, Jacques Dechambre. Ce sont les principaux. Il y avait aussi Guy Orban, un fils de la pâtisserie Printz et quelques jeunes de l’entourage de la section du patro. Il y avait encore Hubert Kimmlingen et mon père. Il marchait tous les dimanches. Je l’accompagnais. Je pense que c’est d’ailleurs de là que m’est venue l’idée d’organiser une marche. Il était veuf et nous allions à des marches un peu partout. Nous avons contacté Emile Lambert pour entrer dans le cadre du maitrank. Il nous a offert des coupes. Nous sommes restés dans les programmes des fêtes du maitrank. J’ai choisi un nom. C’était Arel, c’est à dire Arlon en Luxembourgeois et on s’est mis un peu à la mode britannique avec Arel's Club Marche. Cela n'avait pas d'autre histoire.

De là a découlé l'organisation de plusieurs marches avec des circuits de 5, 10, 20 et parfois 42 km. On m'a dit que parfois les 42 étaient un peu extensibles. Il faut dire que pour faire un 42, on les a chaque fois testé avant, soit avec mon père, Hubert Kimmlingen ou Jacques Krier. Cela a duré quelques années mais je ne saurais plus dire exactement combien.

Le 27 juillet 1976, le club s'affilie à la F.F.B.M.P.

Je ne saurai dire en quelle année j'ai quitté le club. Je ne possède aucun document. Il y a eu deux marches avant que le club s'affilie à la FFBMP le 17 juillet 1976. J'ai quitté la marche non parce que je n'ai mais pas la marche mais parce que j'avais trop d'activité. Il fallait que je fasse un choix. J'étais moniteur et entraîneur du club de volley baIl d'Arlon, avec deux entraînements par semaine et un match le week-end, parfois avec déplacement. Il y avait aussi les week-ends durant lesquels je travaillais. A cette époque, je me suis marié.

Pendant un certain temps, je dépannais la Croix Rouge comme chauffeur bénévole. C'est ainsi que j'ai laissé tomber la marche, pensant y revenir un jour.

Te rappelles-tu la 4ème marche du maitrank avec très peu de marcheurs et sous la pluie.

J'en ai un vague souvenir. Je me rappelle la première marche de l'Arelerland. C'était une marche du soir. C'est la seule que j'ai organisée. Nous partions de l'ISMA. Les premières marches démarraient de La Ruche, rue de la Caserne.

Peux-tu citer une anecdote ?

Nous avons fait, avec Jacques Krier, une marche à Paris, les 55 kilomètres de l'armée française. J'ai d'ailleurs eu assez bien mal aux pieds après, un genre de tendinite. Nous sommes arrivés au bout. En principe, le maximum que je faisais, c'était 42 kilomètres.

55 km : dur, dur.

J'ai toujours insisté pour faire des médailles souvenir. Je voulais des médailles qui se rattachent à la ville d'Arlon. Les premières faisaient partie de la collection du musée. J'étais allé trouver le conservateur, M. Lefevre. J'ai eu son autorisation de reprendre des dessins des différents monuments détenus par le Musée Luxembourgeois pour les imprimer sur les médailles.

M Godefroid, comment êtes-vous venu la marche ?

Tout simplement parce que je connaissais MM Muller, Krier, Dion et Dechambre. C'étaient tous les anciens. Muller était un collègue de mon épouse. Je connaissais M Krier par mon papa. Dechambre, je le connaissais comme ça et M Dion parce que c'était un voisin de M. Dechambre. La toute première réunion à laquelle j'ai assisté et durant laquelle on m'a bombardé président, c'était chez M. Dion, dans la cuisine. Ce devait être en 1982. On m'a demandé d'exercer la présidence parce que j'étais déjà au cercle de tir d'Arlon. J'y .ai. été trésorier-secrétaire pendant 10 ans; et on m'a dit : "Toi tu organises ça bien, tu connais tout le monde". J'ai exercé le mandat de président à peu près un an. J'ai arrêté au décès de mon fils en 1982. Durant mon mandat, j'ai organisé deux marches avec chaque fois un contrôle sur une table dans mon garage. J'étais contrôleur dans mon garage. J'ai même été contrôleur une fois dans l'école de M Dechambre.

Combien avez-vous organisé de marches ?

J'ai organisé une marche de jour et une marche de nuit, de l'Arelerland. Par l'intermédiaire de Dechambre, nous avions la salle de : l'ISMA et c'est là que se donnaient les départs. Il y: avait 5, 10 ou 20 km. Il n'y a pas eu de 42 km. Nous avons eu chaque fois du très beau : temps. Je me rappelle qu'un de nos marcheurs s'était fait mordre par un chien, un berger allemand du moulin de la Platinerie. A l'époque, on avait peur de la rage. J'ai assisté le pauvre. Je l'ai conduit à l'hôpital où je suis resté avec lui au moins deux heures dans la salle d'attente pour le faire soigner. A l'époque, : mon fils était malade et je connaissais pas mal le corps médical. Finalement, ce marcheur n'avait rien. C'était plus de peur que de mal. Il avait le training un peu déchiré. Il avait couru et le chien lui avait sauté dessus. :

Y avait-i-il beaucoup de participants aux marches ?

Je pense qu'il yen avait une bonne centaine chaque fois.

Combien de membres comptait alors le club ?

Nous étions trentaine. Je me rappelle aussi qu'il y a eu des réunions chez M. Krier. C'était tous des anciens et j'étais là pour les diriger vers des choses plus rationnelles. Le marcheur est un rêveur. Pendant les marches, il a le temps de cogiter pas mal de choses, alors il rêve. Mon métier, ce n'est pas de rêver. Il faut rester les pieds sur terre. Ce n'était pas mal d'avoir quelqu'un plus gestionnaire, plus terre à terre. Un jour, je mettais les pancartes et le lendemain, je repassais et les enlevais. J'ai assisté à pas mal de marches, en Belgique et surtout au Grand Duché. Elles avaient là une autre structure et à ce moment là étaient beaucoup mieux organisées. Les clubs étaient subventionnés par les communes.

On se rendait compte qu'il manquait à Arlon une structure et des bases pour que le club soit sur des rails bien solides. J'espère que le très court temps que j'ai passé avec eux leur a permis de commencer sur cette voie.

Quelle était la situation du club à votre arrivée ?

J'en ignore tout. Après mon départ, j'ai continué à voir M MULLER et Dupus. Je voyais aussi de temps en temps Jacques Krier. Nous parlions du bon vieux temps quand nous marchions. J'étais donc toujours un peu au courant.

Pouvez vous me citer un événement marquant de l'époque ?

Pendant que j'étais président, nous avons eu les premiers écussons du club. Lors de la marche du maitrank, nous passions devant la radio d'Arlon, sur la butte. Un professeur de l'ISMA était animateur. Je suis passé au studio, un peu par hasard. Il m'a interviewé et m'a posé des tas de questions sur le nombre de marcheurs et l'organisation. Par la suite, il y a eu une autre interview avec MM Muller et Krier; Par après, nous sommes passé sur les ondes de la RTBF, à l'émission Nationale 4 avec Yéri Barnich. Durant ma présidence, je n'ai pas eu de problème avec les instances officielles. Il faut dire qu'ArIon est au bout du monde et nous n'étions pas très gâtés. Tous ce que nous avions, c'était grâce à des fonds propres ou à des animations.

Juillet 76

Léon, en quelle année as-tu été nommé président de : l'Arel's club marcheurs ?

En 1984.

Quel était l'état du club à ce moment ?

C'était l'état le plus pauvre qu'un club peut être parce qu'il n'avait rien du tout. Il y avait quatre ou cinq malheureux qui allaient marcher de temps en temps, quand ils avaient le temps, et seulement le dimanche encore.

Ma première marche IVV

Alors quand moi je me suis amené et qu'ils m'ont fait voir ce qu'était la marche ! La première, c'était à Les Fossés. Cela, je m'en rappellerai toujours. Il y avait cinquante centimètres de branches par place, des branches de sapin qu'il fallait enjamber. J'ai mis trois heures pour faire les 10 kilomètres. Alors quand je suis rentré de cette première marche, ils m'ont tout de suite dit: "Ecoute, ne te mets pas dans la tête que ça c'est la marche. Dimanche prochain, on ira au Grand Duché. On va te faire voir ce que c'est que la marche, : parce que là tu verras quelque chose de magnifique. Les chemins sont propres. Ce n'est pas comme ici.": Ils avaient parfaitement raIson. Après deux ou trois mois que je marchais avec eux - il y avait José, Henri, Fernand et Gustave - Fernand me demande :

Alors, tu vas avoir la pension ?

Oui

Alors, tu ne veux pas de- venir président du club.

Ecoute, je vais réfléchir à cette histoire et je te dirai quoi.

Fernand me propose de devenir président.

J'ai parlé avec ma femme et comme les médecins m'avaient dit que je devais marcher, et que le meilleur moyen pour moi de marcher était d'être dans un club de marche, que seul, je n'irai jamais, j'ai répondu - Je suis d'accord de reprendrele club mais à une seule : condition. Tout le monde doit faire comme moi je veux. Je vois comme tout se passe et ce n'est pas vraiment de la marche. Ils ont dit: "Oui, ça va." : Alors, j'ai commencé à faire : des règlements, des articles, à gauche et à droite, à acheter du matériel. Ils n'avaient pas de tasses, ils n'avaient pas de verres, ils n'avaient pas d'assiettes, ils n'avaient rien. Quand il y fallait faire la marche, on allait emprunter à gauche et à droite jusqu'aux tentes pour faire les contrôles. Petit à petit, on a monté : le club. Après 6 ans, ils : avaient tout. Après six ans, je suis parti. Tout le monde sait pourquoi.

Marcheur inscrit ne veut pas dire marcheur actif.

Quelle a été l'évolution du nombre d'inscrits durant ces six années'?

Elle a évolué terriblement. Il y avait toujours assez bien de marcheurs inscrits. Marcheur inscrit ne veut pas dire marcheur qui marche. Quand je regardais ma liste! Par exemple, il y avait w. . . . toujours affilié pendant six ans, mais je ne peux toujours pas te dire qui c'est. Je ne l'ai jamais vu marcher. Je vais dire qu'il y en avait 50 : ou 60. On a commencé par : une dizaine, puis quinze. Ca a commencé vraiment bien : quand la famille Mars est venue, je crois. Il y a eu la famille Depierreux, puis Mars et Parmentier

Un sang nouveau dans le club.

Quand ceux là sont venus, c'étaient des gens qui voulaient vraiment aller marcher. Des inscriptions, il y en avait toujours beaucoup mais ce ne sont pas les inscriptions qui font les grands clubs. Moi ce qui m'intéressait, c'étaient les présences aux marches chez nous à Arlon, pour recevoir les gens. Là, j'ai augmenté d'une façon! On est parti de 250 pour arriver à 1300 et plus. Ca, c'était un exploit et moi, je disais toujours: "Je dois arriver à avoir au moins 600 Luxembourgeois avec moi, vu que je parle la langue. Pour moi, j'ai réussi.

Comment le nombre de marches organisées par le club a-t-il évolué ?

La marche du Maitrank avait une renommée dans toute la Belgique. Nous étions réputés pour nos assiettes. Quand j'allais à Charleroi ou à Bruxelles et que je rencontrais des gens qui étaient venus à Arlon, ils me disaient: " Ah les belles assiettes pour manger ! " Ca, c'était déjà une référence. Evidemment, le maitrank !

La marche du Maitrank est renommée partout.

Malheureusement, c'était toujours le jour de la fête des mères et il y en avait beaucoup qui ne savaient pas venir ce jour là. C'est pour cela que je suis arrivé à créer une troisième marche. Il y avait donc deux marches de jour, une le dimanche et une le samedi, pour ces gens là qui ne savaient pas venir le deuxième dimanche du mois de mai. On a organisé des bus. Ils ont toujours été rentables. On les a toujours presque remplis. Parfois, on prenait des marcheurs d'Izel. Mais enfin! La marche de l'Arelerland était alors une marche du samedi, en septembre. Elle a été reportée en octobre.

Et la marche d'hiver ?

Je me rappelle qu'on a fait des marches à Claire- fontaine, le samedi après- midi. C'était bien. Les gens étaient tout de suite dans les forêts. Maintenant, même au Grand Duché, quand il y a cinq cents marcheurs le samedi, ils sont contents.

Comment l'ambiance dans le club a-t-elle évolué, compte tenu de l'évolution du nombre d'inscrits ?

Si j'ai fait beaucoup de règlements, c'est qu'il y avait beaucoup de problèmes. Je dois dire que le problème neuf fois sur dix, c'était à cause des femmes

Il y avait beaucoup de problèmes à cause des femmes.

D'ailleurs, j'ai toujours dit : "Aussi longtemps que je serai au club d'Arlon, il n'y aura jamais une femme au comité." Et j'ai toujours tenu parole. Les femmes m'attaquaient de tous les côtés. Il y avait ceci, il y avait cela. Il manquait ceci, il manquait cela. Alors je rentrais à la maison et c'était de nouveau pour faire des textes. Elles voulaient ceci ou cela. Je ne voulais pas que l'argent parte trop vite. L'argent du club devait rester pour des choses intéressantes, pour que le club devienne toujours plus grand. Quand on voyait une grande ville comme Arlon, alors que c'était le plus petit club de la province. Quand je voyais les villages des alentours qui avaient plus que nous. Ce n'était pas pensable. Il fallait absolument grandir. Enfin, je suis arrivé à avoir : tout, avec la complicité deJosé qui était le soudeur, de Louis qui rassemblait les gens pour les bus et qui faisait gagner beaucoup d'argent au club en réalisant les prospectus. : Il en faisait deux ou trois mille par an. Ca, c'était de l'argent gagné. Enfin, j'ai toujours eu une bonne équipe avec moi. Je dois le dire. Les anciens comme Dion (Pierre), José, Louis, Francis, Muller (Fernand), c'était une très bonne équipe, je dois le dire. Ils ont fait tout ce qu'ils pouvaient. J'en suis toujours content. Je me rappelle, j'ai fait beaucoup de choses. Je voulais faire plaisir. J'ai organisé les soupers spaghetti pour ré compenser ceux qui avaient travaillé lors des marches. Je voulais qu'ils aient toujours une récompense. Ça a aussi un peu foiré parce qu'il yen avait qui ne respectaient pas le système. Au lieu d'une assiette, ils en mangeaient trois. Quand j'arrivais pour : payer, ce n'était plus 45 mais 55. Je me demandais: "Où sont les 10 autre~:!"

Peux tu me citer une anecdote ?

Léon est abandonné à une marche à Sibret.

Pour aller aux marches, je prenais toujours ma voiture.Mes problèmes sont toujours arrivés à Sibret. J'arrive sur la place Léopold. Un type arrive. Je ne le connaissais pas. Il me dit: "Je fais partie du club de marche d'Arlon. J'habite à Autelbas. Je vais à la marche. Laissez votre voiture ici. Je vais vous prendre avec". Pour la première fois, je laisse ma voiture à la place Léopold. Je vais avec lui. On arrive à Sibret. Chacun prend sa carte et on marche. Vu que je marche plus lentement que les autres,quand je suis rentré à la salle, qu'est-ce que Maria me dit. Tu sais, on est à pied. Le marchand de pommes est parti.

Comment cela, parti !

Ah oui! Quand il a eu fini sa marche, il est retourné.

Nous sommes revenus avec Patrick d'Izel, un marcheur inscrit à Arlon. Je me rappelle d'une marche à Ostende. Nous étions partis en train. C'était un événement. Je marchais. Je disais toujours, en tant que président, il faut manger dans le club. Je passe sur la digue et que vois-je : Henri qui mangeait une bonne assiette de spaghettis. Tout le : monde criait "Léon, Léon, viens manger." Moi, pas question, je mange à la salle. J'arrive à la salle et plus un petit pain. Je n'ai rien eu à manger. Comme la salle se trouvait loin des restaurants, je n'ai pas pu y aller manger. De plus, il était l'heure de prendre le train. J'avais une valise. Voilà que la poignée casse. Jeannine (l'épouse de Louis Paquay) avait un fou rire terrible parce que je traînais la valise. J'arrive à la gare. J'étais énervé. Je dis : "Il me faut quelque chose à manger." Qu'est-ce que je vois? Deux ou trois pistolets qui avaient passé la journée : au soleil. Le pain était aussi dur que la table. Dans le bout de baguette, il y avait une feuille de salade et un bout de fromage qui était déjà dur et rance. J'ai avalé ce pistolet à toute vitesse. Le jour anniversaire de mon mariage !

Un anniversaire peu commun.

Arrivé dans le wagon, le garde nous fait remarquer que nous nous sommes trompés de train. " Je lui dis que l'autre moitié du groupe se trouve dans un autre train. " Il me dit que cela arrive souvent. Tous se sont retrouvés à Bruxelles!

Propos recueillis le 11 juillet 1996.

José, comment es-tu arrivé à marcher au club d'Arlon ?

En 1978, 1979, je marchais déjà mais je n'avais pas de carnet. Un beau jour alors que je me trouvais à Martelange, je suis tombé avec Fernand, Henri, Dupus. Ils m'ont demandé si je ne voulais pas marcher. Je marchais souvent mais pas tous les dimanches. J'étais toujours en activité. A l'usine, j'étais au service d'entretien. C'était toujours le samedi et le dimanche. J'ai vraiment commencé mes carnets dans les années 80. Au mois de juillet 1980, J'ai pris mon premier carnet à Longvilly. Je me suis affilié au club au moment où M. Godefroid a remis sa démission. C'est à ce moment que je suis allé pour la première fois à l'assemblée générale. Donc, M. Godefroid avait démissionné pour des raisons familiales et le club allait être dissous. Si je me souviens bien, Pierre : Dion voulait abandonner, Fernand Muller voulait foutre le club en l'air et donner l'argent à une société comme cela était repris dans les statuts.

Annie DION sauve le club.

Annie Dion a dit: "On ne va pas laisser tomber" et elle a repris. De fil en aiguille, Léon est venu au pouvoir. Il est resté je ne sais plus combien de temps.

Te rappelles tu en quelles circonstances tu as été nommé président

Je suis un traînard

Président malgré lui !

J'étais passé à Attert. J'avais bu quelques verres. C'était à l'assemblée générale et moi, sans réfléchir et l'alcool aidant, j'ai dit oui. Franchement, ce n'était pas une place pour moi.

Tu as pourtant fait du bon boulot.

Oui, mais c'est meilleur un intellectuel. Comme cela, j'ai repris la succession de Léon pour un an. Je suis finalement resté trois ans à ce poste.

Y a-t-il eu un événement : marquant pendant ta présidence ?

Il y a eu un car en Alsace. C'était à Boofzheim. Je ne me souviens de rien d'autre de particulier.

Vois tu une anecdote à rappeler ?

Durant mon mandat, je ne me rappelle de rien.

Interdit de contrôle.

Sous le mandat de Léon, je m'en souviendrais toute ma vie, il y avait une marche d'après-midi. On avait fait un contrôle à la Cova. C'étaient Henri et moi qui faisions le contrôle. Tous les copains passaient: "Un verre à ces garçons là". Pour finir, on est retourné. Tout le matériel était resté là. Du coup, Léon : a dit: "Plus jamais ces deux là ensemble". Je me rappelle aussi d'une marche à Sibret. Il y avait de la neige sur la route. Il était déconseillé de prendre une certaine route. Francis Depierreux, courageux comme il était, il a foncé dedans. Il y est resté et on ne l'a pas vu à la marche. Après ma démission, : j'ai continué à marcher. Ca fait déjà presque vingt ans : que je marche. Au début, j'ai : encore marché avec mon fils. J'ai marché dans tous les clubs de la province durant les années 80. J'ai marché à Vivy. J'ai encore connu les trois clubs de Bastogne et les Vikings de Vielsalm. Il y: avait aussi Houffalize et Compogne. J'ai encore fait des marches de nuit avec la lampe de poche.

Perdu malgré sa lampe.

A Longvilly ou à Bastogne, je me suis perdu dans les bois et nous avons dû attendre que passe quelqu'un. A Compogne; J'étais avec Gustave et Fernand. Gustave avait claqué la portière avec les clés à l'intérieur et nous avons dû desceller un carreau. Je me rappelle aussi qu'ArIon avait organisé une marche de nuit à Post. C'était Jacques Krier avec sa femme, qui supervisait l'organisation avec l'ARC.

Propos recueilli le 5 juillet 1996

Comment as-tu commencé à marcher au club d'Arlon ?

J'ai toujours aimé marcher. De 72 à 74, Ginette et moi avons participé à quelques marches dans la province et au Grand Duché. En 84, 85, nous allions en famille et avec nos voisins, la famille Mars, faire des promenades à Claire-fontaine. Nous avons également participé à quelques marches ADEPS. C'est par Philippe DELEUZE que j'ai entendu parler du club. J'ai fait ma première marche à Garnich en février 1987.

En quelle année as-tu été nommé président du club ?

C'était en 1994. José ne voulait plus assumer la charge et j'ai été nommé lors de l'assemblée générale de janvier.

Quel était l'état du club à ce moment?

Le club allait bien. Je pense qu'il y avait environ 120 membres en ordre de cotisation à l'époque. Depuis, ce nombre a augmenté et nous sommes actuellement 150 inscrits, grâce à tous les membres qui parlent avec enthousiasme du club dans leur entourage. Nous sommes nombreux à marcher dans les clubs voisins. Plus de la moitié des inscrits marchent très régulièrement et il y a peu de membres qu'on ne voit jamais. Lors des marches organisées à Arlon, nous accueillons un total de 2.000 participants.

A pi a l'copette devient mensuel.

Il existait depuis plusieurs années un bulletin d'information du club " A pi a l'copette". Depuis novembre 94, il paraît mensuellement et régulièrement. Je pense que ce bulletin a renforcé les liens entres les membres. Il serait difficile de s'en passer maintenant.

Un barbecue rassemble en août tous les marcheurs.

Dans un club de 150 membres, personne ne connaît tout le monde et ce bulletin assure que tous sont au courant des petits événements qui font la vie d'un club. Avec le comité, j'ai également instauré un barbecue qui se fait en août. Pour le reste, j'ai continué la politique de mes prédécesseurs pour que le club soit fort. Je suis heureux de constater que nous sommes actuellement le deuxième club de la province. Je ne citerai aucune anecdote pour ne pas faire de jaloux. Je veux simplement remercier tous mes prédécesseurs qui ont laissé un club actif et vigoureux. Je remercie également tous les membres. Un président, c'est bien mais des membres, c'est mieux et indispensable.

Juillet 96